Vous marchez dans un parking et derrière vous une voiture électrique démarre. Elle est si silencieuse que vous ne vous rendez compte de rien. Et cela peut vous rendre vulnérable. C’est pourquoi les modèles hybrides ŠKODA sont équipés d’un système d’avertissement sonore.
Les véhicules électriques et les hybrides rechargeables sont très silencieux lorsqu’ils se déplacent à basse vitesse. Certes, cela permet de réduire le bruit dans les zones résidentielles, mais cela peut présenter un risque pour les piétons qui pourraient ne pas entendre le véhicule. C’est pourquoi ces voitures émettent un son d’avertissement.
Les premières voitures ŠKODA à bénéficier du nouveau système sonore, connu sous le nom de « E-noise », sont les hybrides rechargeables ŠKODA SUPERB iV et ŠKODA OCTAVIA iV. Comme vous pouvez l’entendre dans la vidéo, le son ressemble à celui d’un moteur thermique, avec de basses fréquences qui deviennent plus élevées à mesure que la voiture accélère. Et le son s’atténue à mesure que la voiture ralentit, de sorte que les piétons peuvent déterminer si la voiture accélère ou ralentit.
Il a d’abord fallu trouver un moyen d’installer un appareil audio, qui s’apparente à un petit système d’enceinte placé dans un boîtier étanche, dans le compartiment moteur du véhicule. « La législation exige que le son soit projeté vers l’avant, vers les piétons, ce qui laisse peu d’options de positionnement », explique Orendáš. « Les piétons ne perçoivent visuellement qu’une fraction de la situation du trafic et ils utilisent leurs facultés auditives pour déterminer ce qui les entoure », ajoute-t-il, expliquant pourquoi le son est spécifiquement conçu pour les piétons. Ils ont finalement trouvé de la place à côté de la roue avant droite pour la nouvelle enceinte avec une capacité intérieure légèrement supérieure à 1 litre.
La législation impose au système appelé AVAS (Acoustic Vehicle Alarm System) de répondre à un certain nombre d’exigences. « La législation détermine le volume minimal du système, mais notre objectif est d’offrir aux clients la voiture la plus silencieuse possible. C’est un peu contradictoire, donc nous avons fait appel à des experts en acoustique des véhicules de Škoda pour peaufiner le son », explique Orendáš.
En vertu des règles de l’UE, les voitures entièrement électriques doivent émettre un son d’avertissement jusqu’à 20 km/h, car elles sont extrêmement silencieuses avant d’atteindre cette vitesse. « Au-delà de cette vitesse, la voiture fait du bruit en raison du contact des pneus avec la chaussée et du bruit aérodynamique, auquel cas l’E-noise n’est pas nécessaire », explique l’ingénieur. D’après la solution choisie par ŠKODA pour ses voitures électriques, le bruit augmente jusqu’à 25 km/h puis diminue progressivement jusqu’à ce que la voiture atteigne la vitesse d’environ 30 km/h, seuil à partir duquel le son est naturellement remplacé par les autres bruits générés par le véhicule en mouvement. La voiture doit également émettre un signal sonore en marche arrière jusqu’à 6 km/h. Ici aussi, le bruit d’avertissement des hybrides rechargeables reproduit celui d’un moteur thermique, mais avec des tonalités différentes informant les piétons que la voiture recule.
Créer un son d’avertissement « signature » est une opportunité pour les constructeurs automobiles, ainsi qu’un challenge d’ingénierie. Bien que la législation impose les bandes de fréquence du niveau sonore ainsi que le volume (à un niveau global d’au moins 56 décibels), les concepteurs peuvent être un peu créatifs et adapter le son en fonction de la personnalité de chaque voiture. « Les hybrides rechargeables émettent un son reproduisant celui d’un moteur thermique dans un souci de cohérence », explique Orendáš, expliquant le choix adopté pour les voitures ŠKODA déjà en circulation.
La sportive OCTAVIA RS iV, par exemple, aura une personnalité sonore identique à celle des modèles OCTAVIA iV et SUPERB iV standard. « Compte tenu de la spécificité du design du modèle, cependant, le caractère sportif du son ne se révèle qu’en mode de conduite dynamique, loin des zones urbaines », souligne Orendáš.